Claude Le Jeune naît en 1528 à Valenciennes. Vers 1580, il enseigne l’art de la musique au duc d’Anjou. Mais, pendant la Journée des Barricades, il doit fuir à Paris avec ses manuscrits en raison de ses relations chez les huguenots. Bien que protestant, Le Jeune fut rapidement un habitué des cénacles intellectuels parisiens. Protégé par Guillaume d’Orange et le duc d’Anjou, Le Jeune devint Compositeur principal puis Maître de la musique du roi Henri IV. Il utilisa différents procédés tels la polyphonie, le plain-chant, le canon, les madrigaux...
Son Magnificat et ses motets ont réussi la synthèse des modèles italiens et franco-flamands. Il prit part à une réforme de la musique, dite "musique mesurée" à l’antique. Celle-ci fut illustrée par certains des motets, psaumes et chansons polyphoniques de Le Jeune.
Les temps difficiles réservés aux protestants ont empêché Le Jeune (mort le 24 septembre 1600 à l’âge de 72 ans) d’accéder à la notoriété qu’il aurait méritée et son modèle élaboré n’a pas survécu longtemps après sa mort. Un de ses meilleurs recueils est édité en 1598 : Le Dodécachorde contenant 12 psaumes de David. Mais le dernier recueil de Le Jeune est encore utilisé de nos jours par l’église calviniste.