Johann Pachelbel est baptisé à Nuremberg le premier septembre 1653 (on suppose qu’il est né en août). Son père, négociant en vins, lui fait donner assez tôt des cours de musique par Heinrich Schwemmer et Georg Caspar Wecker, respectivement Cantor et organiste à la Sebalduskirche. Pachelbel est inscrit à 15 ans à l’université d’Altdorf, où on lui enseigne la musique. Le futur compositeur montre des signes "d’intelligence musicale".
Mais, malgré le fait qu’il assure un poste d’organiste dans la ville, il doit stopper ses études à cause de difficultés financières. Heureusement, une bourse lui permet de continuer sa scolarité musicale à la "Gymnasium poeticum" de Regensburg où il impressionne ses professeurs par ses talents. Il peut ainsi recevoir d’autres cours, en dehors de la scolarité normale, notamment d’un élève de Johann Kaspar Kerll (dont le style marquera la musique de Pachelbel), Kaspar Prentz.
En 1673, Pachelbel devient organiste suppléant à la cathédrale Saint-Étienne (Stephanskirche) de Vienne, celle où chanteront plus tard les jeunes Joseph Haydn et Michael Haydn. Le compositeur passe plusieurs années à Vienne, mais ne néglige pas de voyager dans différents pays pour s’imprégner d’autres styles (Allemagne du sud, Italie). Il se fixe ensuite à Eisenach en 1677 (qu’il quittera le 18 mai 1678), ville où il trouve emploi à la cour du Duc de Saxe-Eisenach comme organiste et où il rencontre la célèbre famille de Johann Sebastian Bach.
Après son départ d’Eisenach, Pachelbel trouve un nouvel emploi, toujours d’organiste, à la Predigerkirche (église du Prédicateur) de Elfurt, où il acquiert, en 12 ans de service, une solide renommée de compositeur pour l’orgue.
Pachelbel décède le 3 mars 1706 dans sa ville natale. Il est surtout connu du grand public pour son fameux "Canon et gigue en ré majeur pour trois violons et basse continue" (écouter). Très populaire, ce morceau a été vulgarisé et arrangé pour les instruments les plus divers et dans les styles les plus variés, oubliant souvent sa forme de canon et son écriture polyphonique : voir Wikipedia.
En poste à Erfurt, le contrat de Pachelbel précise que, pour démontrer ses progrès, il devait chaque année composer une œuvre d’envergure meilleure que l’année précédente. On n’a malheureusement gardé aucune trace de ce challenge !