Andrea Gabrieli est né vers 1533, probablement à Venise. Il connut Adrian Willaert, puisque il fut sous sa direction à Saint-Marc. En 1557, il est organiste à Cannaregio, l’un des six quartiers de Venise. C’est à cette époque qu’il tente d’obtenir le poste d’organiste vacant à Saint-Marc mais n’y parvient pas. En 1562, il entreprend un voyage en Allemagne, passe par Francfort-sur-le-Main et Munich où il rencontre Roland de Lassus. Cette rencontre modifiera profondément son style car le compositeur l’influença énormément.
Saint-Marc (la basilique, hein, pas le vrai) l’accueille finalement comme organiste en 1566, à une des places musicales les plus prestigieuses du nord de l’Italie. Ses fonctions l’amènent à composer plusieurs pièces pour différentes occasions : victoire sur les Turcs à la bataille navale de Lépante en 1571, visites de nombreux princes japonais en 1586,...
Vers la fin de sa carrière, il devient un professeur émérite et reconnu. Parmi ses élèves, on trouve son neveu, Giovanni Gabrieli, le théoricien Ludovico Zacconi ou Hans Leo Hassler (ce dernier vers 1584). On en connait peu sur sa mort. On suppose qu’il meurt au plus tard en 1586 puisque une bonne partie de ses œuvres ont été publiées à titre posthume en 1587. De plus, sa carrière à Saint-Marc semble s’être achevée en fin 1586.
En tant que compositeur, Andrea Gabrieli nous laisse une œuvre variée et importante. Musique sacrée, vocale, mélangeant groupes de voix et instruments ou uniquement instrumentale...Il a également écrit plus de cent motets et madrigaux. On ne peut que constater l’importante influence qu’aura eu Roland de Lassus sur son style.