Né à Paris le 20 janvier 1855, Ernest Amédée Chausson, d’une famille prospère : son père, le bien nommé Prosper (1804-1894) est entrepreneur des travaux publics. L’enfant reçoit une bonne instruction et est initié à l’art par son précepteur : il apprend ainsi le piano.
Après une formation juridique, Chausson devient avocat le 7 mai 1877. Docteur en droit, il exerce à la cour d’Appel de Paris. Mais il décide finalement de se consacrer uniquement à la musique et entre assez tard au conservatoire, où il suit les cours de Jules Massenet, de 1878 à 1880 (Massenet influencera le futur compositeur, comme César Franck ou Richard Wagner). En 1883, Chausson assiste à la création de Parsifal de Wagner, à Bayreuth. Il participe également à la Société nationale de musique, créée après la guerre de 1870 pour promouvoir les compositeurs français et "contrer" la musique allemande. Il en est nommé secrétaire en 1886, à la suite d’une polémique ou Vincent d’Indy proposa d’accepter des œuvres étrangères. Chausson travaille à la réalisation de son opéra Le Roi Arthus (dont il écrira lui-même le livret). Cette pièce ne sera achevée que dix ans après (1885-1895). Hélas, il ne l’entendra jamais jouer.
Mort à Limay le 10 juin 1899 des suites d’un accident de bicyclette, Chausson est un témoin privilégié de la sensibilité de l’époque. On peut diviser l’œuvre de Chausson en trois périodes : la première, jusqu’en 1887, est plutôt influencée par J. Massenet, R. Wagner ou C. Franck. La deuxième verra naître ses chefs-d’œuvre, comme le Poème de l’amour et de la mer (op. 19, écouter), une superbe mélodie avec orchestre. Enfin, dans sa troisième période, hélas trop brève (1894-1899), encouragé par Achille Claude Debussy, Chausson se consacre à la musique de chambre (son célèbre Poème pour violon et orchestre est créé à Nancy en 1896 et reste sa pièce la plus jouée de nos jours ; écouter le début du 4ème mvt).
Pour plus d’infos sur l’œuvre, voir Wikipedia