Giacomo Carissimi est né à Marino (près de Rome) en 1605 (baptisé le 18 avril de cette année) d’un père tonnelier (Amico, 1548-1633) et de Livia (1565-1622). Il est le benjamin de 7 enfants. Ses premières années en tant que musicien nous sont encore inconnues.
Carissimi a complété sa formation musicale à Rome. En 1623, il est chanteur à Tivoli et organiste de 1625 jusqu’en 1627; est nommé maître de chapelle à Assise puis à Saint-Apollinaire (Rome) de 1628 à la fin de sa vie. Le musicien, jouissant d’une renommée importante, a enseigné à plusieurs compositeurs plus ou moins célèbres comme Giovanni Bononcini, Marc-Antoine Charpentier, Johann Philip Krieger, etc.
Mort à Rome le 12 janvier 1674, Carissimi a eu sur la musique européenne une influence considérable: on peut dire que presque toute la musique religieuse lui doit quelque chose; mais particulièrement, bien entendu, l’oratorio (écouter le chœur final de Jephté), qu’il s’agisse de celui de M.-A. Charpentier, de la cantate et de la passion de Johann Sebastian Bach ou de l’oratorio de Georg Friedrich Haendel. Hélas, son œuvre est aujourd’hui perdue en quasi totalité, paradoxalement à cause de son succès auprès du Pape, qui en interdit le prêt ou la reproduction pour confier ses pièces aux jésuites (et la disparition de l’ordre en 1773 engendra la destruction de celles-ci).