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Henri Duparc
Biographie

« Un destin tragique »

Henri Duparc en bref

Nom Duparc
Prénom Henri

Naissance 21/01/1848, à Paris (France)
Décès 12/02/1933, à Mont-de-Marsan (France)

Nation France
Époque musicale Romantique

Pressé(e) ? Découvrez la biographie courte de Duparc

Enfance, études et débuts

Henri (né Eugène) Duparc est né à Paris le 21 janvier 1848. Il apprend le piano avec César Franck, qui lui reconnaît une vocation de compositeur mais pas de pianiste. En parallèle de ses études de droit, Duparc se met donc à la composition (sa sonate pour piano et violoncelle, en partie perdue, date de 1867 ; ses Cinq Mélodies de 1868 ; Six petites pièces pour piano de 1869…). Il fréquente Vincent d’Indy, a peut-être séjourné chez Franz Liszt et rencontre Richard Wagner. Après la guerre franco-prussienne, il fait partie des premiers membres de la Société nationale de musique (il en sera longtemps l’actif secrétaire), qui vise à promouvoir la musique française en réaction à l’envahissante musique germanique. Cela ne l’empêche pas de séjourner de nouveau en Allemagne, par exemple en 1879 pour assister à une représentation de Tristan, ou en 1883 et 1886 à Bayreuth.

Mais sa santé est déjà très altérée : une maladie nerveuse s’est abattue sur lui et entrave sa force créatrice. Au prix d’un effort surhumain, il parvient en 1884 à terminer la quinzaine de mélodies qui constituent l’essentiel de son œuvre. La dernière, La Vie antérieure, aura occupé son esprit pendant près de 10 ans (écouter). Ces mélodies où il atteint une union parfaite des paroles et de la musique valent moins par leurs nouveautés techniques que par une intensité d’expression d’autant plus grande que les moyens utilisés se font plus discrets (simple altération d’un son, modulation inattendue, répétition obstinée de quelques accords…). La plus célèbre est L’invitation au voyage : écouter ici ou sur le site Duparc-Baudelaire en lisant le poème (à noter que Duparc ne retient pas la seconde strophe). Ses seules autres partitions ayant atteint quelque notoriété sont deux poèmes symphoniques : Aux étoiles (1874) et Lénore (1875).

Une étrange maladie

Sa maladie mentale, diagnostiquée à l’époque ”neurasthénie” bloque complètement ses capacités créatives : jusqu’à sa mort, il est condamné au silence, son calvaire durera un demi-siècle. À propos d’un opéra en cours de composition qu’il décide finalement de détruire, il écrit à un ami : « Après avoir vécu 25 ans dans un splendide rêve, toute idée de représentation m’était (je vous le répète) devenue odieuse. L’autre motif de cette destruction, que je ne regrette pas, c’est la complète transformation morale que Dieu a opéré en moi il y a 20 ans et qui en une seule minute a aboli toute ma vie passée. Dès lors, la ”Roussalka” n’ayant aucun rapport avec ma vie nouvelle ne devait plus exister. »

Un long silence

Il a 38 ans quand sa maladie l’empêche définitivement de travailler. Il se consacre à sa famille et à ses autres passions, le dessin et la peinture. Il fait deux voyages à Lourdes en 1902 et en 1906 (avec Paul Claudel et Francis Jammes), s’oriente vers une vie intérieure empreinte de mysticisme et d’esprit contemplatif. Il perd peu à peu la vue et meurt le 12 février 1933 à Mont-de-Marsan, où il s’était retiré en 1924.

Bien qu’il ait détruit un grand nombre de ses compositions, ses seules mélodies, sensibles et expressives, suffisent à faire de lui un compositeur majeur de la fin du XIXe siècle.

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