Alexandre Tcherepnine est un compositeur russe puis américain né à Saint-Pétersbourg le 21 janvier 1899 et mort à Paris le 29 septembre 1977. Fils d’un compositeur qui avait été un élève de Rimski-Korsakov, c’est dans sa famille qu’il apprend d’abord la musique, puis au conservatoire de Saint-Pétersbourg. En 1917, il fuit la révolution russe avec sa famille en Géorgie où il termine ses études. En 1921, il s’installe à Paris où il rejoint ce qu’il est convenu d’appeler l’École de Paris avec notamment le Roumain Marcel Mihalovici, le Polonais Alexandre Tansman et le Tchèque Bohuslav Martinů. Il se fait rapidement connaître comme pianiste virtuose et comme compositeur. Il complète également ses études musicales. Ses nombreux voyages l’emmènent notamment en Chine dont la musique traditionnelle l’influence profondément et où il rencontre sa future épouse, la pianiste Lee Hsien Ming. En 1948, il s’installe aux États-Unis où il devient professeur. Il obtient sa naturalisation en 1958 et s’installe à New York en 1964. Il mène ensuite une carrière internationale de chef d’orchestre et de pianiste qui le conduira même en URSS en 1967.
Les premières influences de Tcherepnine sont naturellement le folklore russe et l’ancien chant religieux auxquels se sont joints les idiomes musicaux de l’Extrême-Orient (pentatonisme notamment : écouter un exemple). Mais, tout en donnant ainsi l’image d’un Russe ayant retrouvé ses racines orientales, Tcherepnine est aussi marqué par les compositeurs européens, notamment Martinů, Mihalovici, Arthur Honegger, dont il fut proche. Il subit également l’influence du « motorisme » de Sergueï Sergueïevitch Prokofiev comme de sa Première symphonie (écouter le début). La diversité de toutes ces références, ainsi que son égale familiarisation avec l’Europe, l’Asie et l’Amérique en font un « citoyen du monde ».