Paroles originales et traduction du poème de Wilhelm Müller (1794-1827) pour accompagner l’analyse du lied Der Lindenbaum (le Tilleul). Traduction réalisée par Pierre Mathé. Toute reproduction est interdite sans son accord. Consultez le site d’Emily Ezust pour plus d’informations.
Am Brunnen vor dem Tore Da steht ein Lindenbaum; Ich träumt in seinem Schatten So manchen süàŸen Traum. Ich schnitt in seine Rinde So manches liebe Wort; Es zog in Freud’ und Leide Zu ihm mich immer fort. Ich muàŸt’ auch heute wandern Vorbei in tiefer Nacht, Da hab’ ich noch im Dunkel Die Augen zugemacht. Und seine Zweige rauschten, Als riefen sie mir zu: Komm her zu mir, Geselle, Hier find’st du deine Ruh’! Die kalten Winde bliesen Mir grad ins Angesicht; Der Hut flog mir vom Kopfe, Ich wendete mich nicht. Nun bin ich manche Stunde Entfernt von jenem Ort, Und immer hör’ ich’s rauschen: Du fändest Ruhe dort! |
À la fontaine près du portail Il y a un tilleul; À son ombre je fais De si doux et nombreux rêves; Je grave dans son écorce De si nombreux mots d’amour; Dans la joie, dans la peine, Je suis toujours attiré vers lui. Aujourd’hui aussi je dois passer Devant lui, au milieu de la nuit, Là pourtant dans l’obscurité, J’ai fermé les yeux. Et ses rameaux murmuraient, Comme pour m’appeler: Viens près de moi, compagnon, Ici tu trouveras ton repos! Les vents froids soufflaient Droit sur mon visage; Le chapeau s’envola de ma tête, Je ne me détournai point. Cela fait maintenant plusieurs heures Que je suis éloigné de ce lieu, Et toujours j’entends murmurer: Là tu trouverais le repos. |