N’hésitez à consulter en plus la biographie de Hans von Bülow, personnage singulier mais fort intéressant...
• En 1884, il renomme l’Opéra Royal « le Cirque Hülsen », d’après le Baron von Hülsen, l’intendant de la vénérable institution avec qui Bülow ne s’entend pas des masses. Sommé de présenter des excuses, il demandera pardon au Cirque de l’avoir associé à l’Opéra ! En conséquence, on lui retire son titre de Pianiste à la Cour Royale et l’Opéra le déclare persona non grata.
• À une répétition générale de la 9e de Beethoven, s’adressant au public : « Nous allons jouer deux fois l’œuvre ce soir, car nous jouons maintenant pour les vrais amoureux de la musique. Demain, nous jouons pour les snobs ».
• Le 14 janvier 1859, il dirige Die Ideale de Liszt à la Singakademie et des sifflets se font entendre. Il se retourne et déclare au public d’une voix solennelle : « Je demande aux siffleurs de quitter la salle. Il n’est pas permis de siffler ici ! ». Le silence tombe et la représentation peut continuer.
• À des chanteuses : « Mesdames, je me dois de porter à votre attention le fait que le Capitole a déjà été sauvé ».
• Une cantatrice ayant quelque peu loupé son passage, Bülow demande à l’orchestre de se réaccorder et, pour ce faire, se tourne vers sa malheureuse victime : « Auriez-vous l’obligeance, Madame, de nous donner votre la ?«
• Anton Schott, interprète du « Chevalier au Cygne » (Schwanenritter, en allemand) dans Lohengrin, est traité par Bülow de « Chevalier au Cochon » (Schweinritter),
• À une élève de Liszt qui ne jouait pas en rythme : « Il paraît que certains ne savent pas compter jusqu’à trois : vous ne pouvez même pas compter jusqu’à deux ! ».